le blogadoch2

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dimanche 1 novembre 2015

Les charençons rouges attaquent!

Aujourd'hui, un petit tour dans mon jardin m'a appris que je n'étais pas à l'abri des attaques du fameux charençon rouge, venu d'Orient, qui détruit les palmiers sur son passage.

Sur ce robuste et jeune palmier des Canaries, une palme montrait des signes évidents de dégénérescence. C'est celle qui se dirige vers le bas de l'image à droite. On voit, partant du tronc des tiges sèches portant les "dattes", dont les bases sont bien attaquées, comme nous le verrons plus loin :



La palme penche car elle est "déchaussée" et prête à quitter le tronc. Voici ce que nous trouvons après l'avoir coupée : un charençon de belle taille (3 cm environ) :


 

Les tiges qui portent les dattes se détachent sans effort, et nous comprenons pourquoi : elles sont rongées à leur base, et dégagent une odeur forte d'huile pourrie.




Nous arrosons le tronc à l'aide du produit conseillé qui sent bon la pomme, mais est dangereux à inhaler. Il nous permet de collecter une quinzaine de charençons un peu groggys, ainsi que des cocons joliment construits :


Les cocons :


Voici la base d'une palme sérieusement blessée, avec le charençon au sortir de son cocon.
Il s'était enveloppé de ce cocon de fibres encore à l'état de chenille, pour y réaliser sa métamorphose. Il était apparemment prêt à prendre son envol. 


La même palme, arrachée sans effort, comme une dent de lait. L'invasion de l'arbre a dû commencer il y a pas mal de temps :



En réalité, je crois savoir que les dégâts sont causés par les larves (chenilles) qui constituent la phase intermédiaire du développement de l'insecte. Ils sont bien enfouis dans cette sorte de feutre résultant de leur mastication :



Quoi qu'il en soit, l'arbre est en fort mauvaise posture, le nombre d'envahisseurs peut atteindre plusieurs centaines qui mettront peut-être quelques mois à tuer l'arbre entier.
Celui-ci semble bien atteint. Il faudra certainement le couper et stériliser la souche et les débris.

Aux dernières nouvelles, les chercheurs comptent utiliser la toxicité d'un nématode qui s'en prend volontiers aux larves de charençon rouge. 

Dans l'attente désespérante de voir disparaître l'un après l'autre nos beaux palmiers, nous nous posons la question : 
— Mais qui des deux gagnera?

(Photos D. C. O.)


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