Les
hasards de la vie m’ont permis de rencontrer un personnage aux connaissances
extraordinaires, dont j’ai déjà parlé. Il s’agit de Jacques-André Lavier,
sinologue et métaphysicien. Grâce à lui, j'ai appris comment les anciens Chinois
prodiguaient les soins médicaux en appliquant les lois d’une science complexe
et rigoureusement construite : la médecine chinoise traditionnelle. Mais encore...
La médecine chinoise traditionnelle
Tout
le monde connaît l’acupuncture, une technique de soins généralement limitée à
une action symptomatique, les aiguilles étant posées sur les points en rapport
avec la plainte du patient.
On
sait qu’il existe aussi des méthodes destinées à réguler la circulation de l’énergie — au sens chinois du terme —
dans le corps, et à agir ainsi sur le terrain pour favoriser une guérison en
profondeur en évitant toute récidive. Ce qui constitue une étape thérapeutique bien
plus complexe.
En
outre, les Sages chinois de la proto-histoire, qui faisaient fonction de
médecins, considéraient que le moment de l’intervention sur les points
d’acupuncture était un facteur important dans le succès de leur action :
"Le Sage agit au bon moment, car il connaît les Lois du Ciel".
"Le Sage agit au bon moment, car il connaît les Lois du Ciel".
Pour
mieux comprendre cette préoccupation, il nous faut faire l’effort de nous
mettre à la place de l’homme de l’époque, et tenter d’adopter son mode de
pensée.
En
l’absence de religion, de toute notion divine, la perception qu’il avait de son statut dans l’univers,
était particulière. Il se considérait tout naturellement comme un élément du
cosmos, un cosmos réceptacle de sa quête du Sacré, dont il partageait l’espace et les rythmes.
Il
vivait avec le soleil, qui, on le sait, favorise l’activité, comme la nuit
incite au repos. Les rythmes saisonniers, qui modifiaient la nature sous ses
yeux, l’obligeaient à participer de près à leur déroulement, ne serait-ce que
pour les plantations et les récoltes.
Les
phases de la lune, régulièrement répétées, semblaient elles aussi devoir être
respectées.
Enfin,
il n’avait aucune inquiétude particulière à propos de sa “finitude“,
sachant qu’après sa mort, devenu lui-même “poussière“, il retournerait matériellement à la Terre qui l'avait abrité et nourri.
Cette
conception simple allait de soi, elle était en accord avec le mode de pensée,
limité aux constats qu’il faisait de son environnement : il vivait
serein dans un Monde familier.
Elle
est proche de la vision que les stoïciens défendirent jusqu’à l’apparition du
christianisme.
Un petit
résumé pour les lecteurs pressés
Ainsi donc, habitants naturels de l’espace cosmique,
les proto-chinois comme bien d’autres, savaient qu’ils partageaient aussi les
rythmes de l’univers. Il était normal de s’y conformer pour rester
psychologiquement, métaphysiquement, et bien sûr biologiquement, en harmonie
avec le cosmos qui les abritait.
D’où leur préoccupation d’agir dans la vie courante
en fonction des passages des corps sidéraux, qui leur indiquait non seulement, l’heure, mais la lunaison. Les astronomes développèrent l’étude d’autres astres
qu’ils avaient jugés aptes à indiquer la saison.
Une science du Ciel…
C’est
ainsi que naquit une curieuse science aux applications comportementales,
sociales et médicales, une science à mi-chemin entre l’astronomie et une
certaine forme très particulière d’astrologie.
J’ai
utilisé dans le titre, la formule “astronomie médicale“ bien qu’elle ne
soit pas tout-à-fait exacte. En Chinois, on dirait tienn wenn, termes qu’on ne peut traduire que par un concept (comme
tous les idéogrammes chinois). Voici
comment les anciens Chinois l’écrivaient, avant qu’on leur impose l’utilisation
du pinceau :
Le
caractère du haut montre un homme qui tente d’atteindre le ciel, alors que
celui du bas représente la voûte céleste de l’endroit (le petit trait médian
indique la qualification du lieu par la présence de l’homme). On voit que la
voûte céleste de l’endroit (appelée firmament), envoie des influx vers le bas.
Ces influx se croisent pour des raisons qu’il serait trop long d’expliquer ici.
Ce qui peut
se traduire par : le firmament de l'homme tourné vers le
Ciel, ou encore: les influx
à destination de l'homme, en provenance de son firmament.
Ce
caractère ne peut trouver en guise d'équivalent dans notre langage, qu'une
métaphore de cet ordre. Le mot astrologie ne peut le traduire, car les
astrologues se préoccupent généralement peu de la Tradition, et
pas du tout de l'observation des astres, deux importants paramètres que les
Chinois n'avaient jamais négligés. L'astronomie, quant à elle, totalement étrangère
aux notions traditionnelles, étudie bien le ciel, mais elle ne voit qu'un ciel
sans l'homme, un ciel physique, indépendant et stérile, alors que :
"…le Ciel existe avec moi : je
suis, et je suis entouré du Ciel", dit le proto-Chinois.
Jacques-André
Lavier, l’inventeur (au sens
archéologique du terme) de cette science, l’a nommée “uranologie chinoise“,
reprenant un vieux mot de la langue française, du grec ouranos, ciel.
Mon livre “Les Ciels de l’Homme“
Après
avoir découvert, déchiffré, apprécié, digéré, ces étonnantes informations
venues du bout du Monde et du fond des temps, je n’ai eu de cesse, de les faire
connaître à mon tour.
Après
une première publication en 1994, j’ai procédé en 2015 à une ré-édition de cet
ouvrage que j’avais intitulé “Les Ciels
de l’Homme“, pour laisser entendre que cette science n’est pas
limitée au cadre médical, car elle permet une réflexion constructive sur le
statut métaphysique de l’Homme de toujours.
Après
la disparition du regretté Jacques-André Lavier, et l’épuisement de l’édition
de son ouvrage “Uranologie chinoise“,
j’ai réalisé que le contenu de mon ouvrage avait pris une importance non
négligeable dans la transmission de la connaissance.
Ma communication sur ce sujet, en 2014 au forum de Kunming (province du Yunnan),
fut accueillie très chaleureusement par les intellectuels chinois qui redécouvraient
un pan entier de leur civilisation antique, et de leur médecine traditionnelle.
Dans
notre environnement occidental, la lecture de cet ouvrage peut répondre aux
questionnements justifiés de l’homme moderne sur ces sciences anciennes très
souvent mal rapportées par leurs auteurs généralement non-sinologues, souvent
incompétents ou mal informés. Je décris clairement la place de l'uranologie dans la médecine chinoise, elle-même expliquée en détail.
Je parle des
corollaires qui ont été développés par Jacques-André Lavier concernant en
particulier notre thème de naissance (qu’il appelle “programme intellectuel“). Le
livre donne la formule pour l’établir de façon précise, à partir de l’heure et
du lieu de naissance.
Dans
un domaine plus large, d’autres conclusions, d’ordre social ou psychologique
peuvent être tirées de cette étude, encore de nos jours.
Un
ouvrage unique sur un sujet peu commun, dans une langue claire et facile. Le seul disponible aujourd’hui sur cette matière*.
*Disponible uniquement ici. Voir aussi le communiqué dans la colonne de droite.
Merci de l'intérêt que vous portez à cette étonnante science.
RépondreSupprimerLe livre est édité par mes soins, et je peux vous en adresser un exemplaire.
Suite par message privé.
Cordialement,
D.C.O.