le blogadoch2

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vendredi 17 juillet 2015

L'uranologie nous concerne-t-elle?



Un petit texte pour tenter de cerner les rapports que le monde moderne pourrait avoir avec l'uranologie, cette ancienne science du ciel, dont j'ai parlé plus avant*...
Rappelons-nous que les marins, en respectant les effets de la lune sur le niveau des mers, que les jardiniers qui plantent, taillent et récoltent en fonction des phases lunaires, que les bûcherons qui n'abattent les meilleurs bois qu'en lune descendante, tous se soumettent depuis toujours aux influences venues du ciel...
Nous savons que la nature est influencée par le rythme solaire et présente des phases d'activité et de repos.  Plus curieusement, les oiseaux (et nos coqs), chantent alors que la nuit est encore d'encre, sans doute parce qu'ils reçoivent un signal leur annonçant l'apparition prochaine des premières lueurs du jour.
Notre physiologie suit le rythme circadien et nos fonctions biologiques présentent des phases de moindre activité dès que le soleil disparaît. 
Hôtes du monde cosmique, nous en partageons les énergies, que nous le voulions ou pas.


*



Monstrant astra viam roburque ministrant

(Les astres montrent la route et procurent la force.

                                     Devise de cadran solaire)

L'homme moderne, épuisé par les problèmes matériels, et asphyxié par les exigences qui en découlent, a depuis longtemps perdu le contact avec l'univers dont il est pourtant, sans le savoir, une des composantes légitimes.

Mais que la clameur mécanique du monde qui l'entoure s'estompe tant soit peu, que ralentisse la course éperdue qu'il tente contre la fuite du temps, que les valeurs qui le motivent quittent pour un instant le monde de la quantité pour se colorer des chatoyantes nuances de la spiritualité, alors, dans un hiatus culpabilisant, cet homme malade de la civilisation, sentira parvenir à l'orée de sa conscience les prémisses de quelque question essentielle quoique informulée. Il cherchera vraisemblablement des éléments de réponse dans une démarche d'ordre spirituel, mais qui sera, le plus souvent, à son insu, d'ordre pseudo-spirituel, ce que n'ignorent pas les collecteurs d'âmes perdues qui sévissent plus nombreux chaque jour, sous la forme de gourous, de sectes, ou d'autres mouvements d'un prétendu "nouvel âge".

Si, au lieu de ceci, il obéissait par hasard à la Tradition qui suggère de se tourner vers le Haut, vers le Ciel — éventualité rarissime, car il ne saurait qu'y rechercher — il n'y trouverait que l'aspect banalement météorologique ou astronomique du firmament, le plus important lui échappant, faute de la connaissance nécessaire :
"Tout le monde regarde ce que je regarde, mais personne ne voit ce que je regarde", disait Lacordaire.

A l'opposé, les Chinois de la Haute Époque n'avaient pas encore oublié pourquoi la création les avait dotés, seuls parmi les êtres vivants, d'une verticalité autant métaphysique que structurelle, qui les élevait vers la subtile qualité et les autorisait à porter le qualificatif indiscuté de Peuple Céleste. La communion qu'ils entretenaient avec le Ciel, sans fausse humilité, n'était que la confirmation permanente de la place qu'ils savaient détenir, de facto, au sein de l'univers : la plus grande sérénité leur était ainsi acquise sans qu'ils aient le moindre besoin de se battre pour obtenir le droit de partager l'ordre universel.

Mais pour être éternelles, les relations de l'homme avec le Ciel n'en sont pas moins fort négligées de notre temps. Seraient-elles frappées d'obsolescence? Devant une telle vacuité, il n'est peut-être pas totalement inutile de se tourner vers cette civilisation, une des plus anciennes quoique des moins méconnues, afin de tenter de retrouver un modèle de réflexion sur quelques-unes de ces notions éternelles.

Grâce aux extraordinaires travaux de Jacques André Lavier, qui fut en particulier l'inventeur** de la "Science du Ciel" des proto-Chinois, et parce que le statut de l'homme véritable reste inchangé, une démarche est encore possible, dans laquelle la physiologie, la pathologie, les activités sociales et spirituelles de chacun d'entre nous, peuvent se concevoir sous un aspect plus serein sinon plus rassurant, même au sein des ruines de ce siècle en décomposition.

Il suffit pour cela, d'ôter ses œillères, et de libérer son ouie d'un excès de bruits trop prometteurs pour être vrais. Il n'est nul besoin d'ouvrir son cœur, déjà fort sollicité par ailleurs, les éléments de cette science étant plus intellectuels que sentimentaux. Il suffit en somme "d'avoir des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre".

(Extrait de mon livre en cours de réédition, "les Ciels de l'Homme")




*Voir les articles "Uranologie chinoise, de retour à la maison", et "Des écrits en préparation 1".
** Le mot inventeur prend ici son sens "archéologique", et désigne une personne qui remet au jour des objets ou des notions oubliés. 



 





 



mercredi 1 juillet 2015

Des écrits en préparation (2)...

Un autre projet d'édition, mais plus léger, celui-ci...

Ayant la fâcheuse manie de vouloir faire partager mes petites joies automobiles ou motocyclistiques, je remplis parfois des pages, parfois mêmes des pages lisibles sans peine. Comme j'ai la chance et le bonheur de compter quelques supporters parmi les adhérents aux forums (fori?) dédiés, il m'arrive même d'en recevoir des compliments.
Comment voulez-vous résister?

Voilà pourquoi, je compte publier un petit recueil d'histoires sur ces sujets qui me passionnent depuis que je sais marcher. Dois-je préciser que, comme cela me paraissait fatigant, j'ai eu ma première auto vers les 2 ans?




Huit décennies d'amours intenses et ininterrompues, qui vous forgent le caractère et dirigent votre plume, ça compte, non?

Le fait qu'il n'en reste qu'un livre (Mes autos émois, déjà publié), quelques nouvelles futiles, une poignée de pensées, parfois délirantes aux yeux des profanes, ne me chagrine pas. Je ne crache pas sur les choses simples et franches, et le premier degré y sous-jacent ne me donne aucun complexe.

Comme je le disais, il arrive même à certains de me lire avec plaisir.

Que demander de plus?

Alors, à bientôt pour les dédicaces du futur "Dits d'autos"...


Des écrits en préparation (1) ...

Mes amis lecteurs auraient raison de se sentir quelque peu négligés, ces temps derniers : mes publications se font plutôt rares.

Si l'on veut philosopher sur le statut du retraité moderne, on ne peut que répéter ce que chacun sait : il est surbooké par le nombre considérable de tâches qu'il croit pouvoir réaliser dans les petites 24 heures de chaque nycthémère, dans la courte survie que Monsieur le Temps lui accorde parcimonieusement.

À mes yeux, après les terribles contraintes de la vie professionnelle, si l'on veut s'approcher de la dénomination espagnole de la retraite, la jubilacion, il faut tenter d'éviter les obligations et les activités trop formelles. Difficile alors de rendre son temps rentable, de respecter les lois de l'ergonomie. On "papillonne" d'une chose à l'autre, dans une légèreté pas tellement satisfaisante.

On devine les résultats parfois décevants d'un tel comportement...

Aussi, pour me justifier, je dois vous dire que je travaille en ce moment, sur une nouvelle édition de mon livre sur l'uranologie chinoise*, Les Ciels de l'Homme.
Les notions princeps de cette extraordinaire science se trouvent dans le livre de son "inventeur", mon regretté maître et ami Jacques André Lavier, qui a consacré sa vie entière à l'étude et la restauration de la médecine traditionnelle chinoise, dont l'uranologie fait partie.

Devant l'enthousiasme soulevé auprès des intellectuels chinois, et des enseignants de la médecine traditionnelle, par mes révélations en séance publique à Kunming en juin 2014, on ne peut que rester pantois, et apprécier une fois de plus la qualité (et l'importance) du travail de Jacques André Lavier sur la médecine antique.

Il est sans doute le seul être au monde à avoir parfaitement reconstitué cette science millénaire. En la transmettant à ses élèves, il l'a sauvée de l'oubli dans lequel les Chinois l'avaient ensevelie contre leur gré.  Et voici que l'histoire la rend aux savants du Pays du Milieu, étonnés, enthousiastes, et reconnaissants.

On ne m'enlèvera pas de l'idée que cet échange hors du temps, hors de l'espace, constitue un événement unique dans l'histoire de la médecine, et peut-être dans l'histoire de l'homme.

Jacques André Lavier, que les instances intellectuelles et universitaires de notre pays ont toujours ignoré, acquiert post-mortem, une gloire internationale. Mais ne nous leurrons pas, il sera maintenant beaucoup plus connu en Chine qu'en France.

Malencontreusement, son livre (Uranologie chinoise, chez Maloine), est maintenant épuisé. 

Pour les praticiens qui continuent de se former auprès des anciens élèves de Jacques André Lavier, la connaissance de cette science du ciel sera indispensable. Mon ouvrage, nourri par des entretiens sans fin avec lui, et inspiré de ses conférences et de ses écrits, explique clairement les principes de l'uranologie et indique sa place dans la médecine traditionnelle chinoise. 
 
Pour les acupuncteurs formés aux autres écoles occidentales ou chinoises, les notions qu'il expose seront une découverte.
Les curieux chroniques (mes complices) non professionnels, y trouveront de quoi satisfaire leur quête à la découverte de l'Homme Universel.

Il risque de devenir un outil utile, sinon indispensable. C'est pourquoi, il était nécessaire de procéder à sa réédition. J'en modifie quelque peu le texte, je refais moi-même toute la mise en pages, ainsi que les illustrations et les tableaux, qui manquaient de "définition".

Voilà pourquoi je me fais discret en ce moment.
Je travaille !
Mais rassurez-vous, je jubile...

*Voir l'article : L'uranologie chinoise est de retour à la maison.