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mercredi 18 janvier 2023

Mon livre "La médecine chinoise antique et la Tradition"

 La médecine chinoise antique et la Tradition

À la recherche du protocole médical légitime


        Les plus curieux parmi mes lecteurs, qui s'intéressent à toutes sortes de sujets, seront peut-être attirés par la lecture de mon dernier livre sur la médecine chinoise antique*. Celle que l'on qualifie de "traditionnelle" sans, généralement trop accorder d'importance à cet adjectif. Or, négliger la connotation de ce mot, constitue déjà une partie de l'explication de la méconnaissance des particularités de cette science pluri-millénaire, dont seul le côté poético-exotique est généralement mis en avant par les auteurs et par les praticiens spécialisés.

        Mon livre présente pour la première fois des aspects peu connus de cette science encore bien mystérieuse : le cadre idéal de sa mise en œuvre, sa façon d'agir, pourquoi elle est efficace et comment elle pourrait l'être encore plus...

        Voici le texte de présentation que j'ai rédigé pour la revue MTC Mag.

 

 

De très nombreux ouvrages ont été consacrés à la médecine chinoise traditionnelle, mais aucun ne s'est étendu sur les conditions particulières de son origine, et sur les conséquences que cela imposait à son utilisation.

On sait que dans la médecine chinoise antique — qui est véritablement un corollaire de la Tradition primordiale — la maladie ne concerne pas seulement le soma, cette partie animale de l'être humain. Elle touche son côté subtil, immatériel, et a son origine dans la rupture de ses relations naturelles avec la nature. On parle bien sûr ici d'un individu à trois étages, pas encore amputé de son plan supérieur comme l'homme des humanistes, qui n'en considéraient que l'âme et le corps. Il s'agit d'un être complet, couvert par le Ciel et porté par le Sol, qui calque sa physiologie métaphysique sur celle du Monde manifesté, et qui reçoit de lui les énergies indispensables.

 

Dans toute notion traditionnelle, la métaphysique impose sa place, inévitablement. Pas facile à cerner, elle se laissera cependant domestiquer grâce à la loi d'analogie et grâce au symbolisme, dont les principaux médias chinois sont bien connus : le yin-yang et les Cinq Éléments.

Ainsi, en dehors de son rôle particulier dans l'Initiation spirituelle, la Tradition primordiale applique le contenu de ses Principes à la médecine chinoise antique. Il s'agit bien sûr des fameux grands Principes que l'on retrouvera souvent, sous une forme ou une autre, dans cette science médicale particulière. 

 

Dans une civilisation traditionnelle, tous les actes étaient exécutés en résonance avec la dynamique de la Manifestation, et toutes les pensées conçues en adéquation avec l'Ordre du Monde. 

Comme ce n'est plus le cas dans notre civilisation matérialiste et scientifique, qui ne comprend plus le langage de la Tradition, je propose de se rapprocher des critères qui ont présidé à la création de la médecine chinoise antique, et de les respecter lors du protocole de soin, en partant de l'idée que toutes les potentialités de cette science se révèleront alors, grâce à une identification réussie, dans une sorte de solidarité cosmique, favorisée par l'application d'une ergonomie métaphysique, dont je décris la nature.

Il faut pour cela que le praticien reprenne l'habit du Sage de la Chine proto-historique, et, le temps du soin, pense le Monde, pense le patient, pense la maladie, pense la thérapie, pense son propre statut cosmique, sous l'angle de la métaphysique, de l'analogie, et du symbolisme.

 

Dans une langue claire, l'ouvrage, logiquement construit, et progressivement étoffé, clarifie les données accumulées par l'histoire désordonnée de cette médecine, en évitant au lecteur-praticien certaines fausses routes, impasses ou déviations illégitimes, que l'on trouve parfois sous la plume des auteurs contemporains qui n'ont pas toujours compris l'incidence de la Tradition dans la science médicale chinoise, et qui, souvent, veulent expliquer celle-ci en termes scientifiques. On devine que cela est non seulement impossible, mais tout-à-fait vain, le savoir n'ayant rien à voir avec la connaissance bien abordée, qui elle — issue d'une réflexion constructive, n'est pas une simple régurgitation stérile de données acquises — tente de conduire l'impétrant sur le chemin de la transcendance, en replaçant la pratique de la médecine chinoise antique dans le milieu sacré duquel elle est issue.

 


Pour y parvenir, je propose d'aborder la médecine chinoise antique en nous rapprochant le plus possible de ses conditions d'utilisation originelles et donc légitimes — même au sein de notre Monde matérialiste. 

Je résume les exigences du protocole par cet aphorisme :

           En Tradition, l'action doit être conforme dans les détails, et cohérente dans le tout.


En effet, en se rapprochant de la réalisation d'un rite ancestral, le "praticien chinois" moderne, à la fois Connaissant, Conscient de son statut métaphysique et de son rôle de médiateur entre le Ciel et le Sol, et grâce enfin à la Cohérence de ses actes (Règle des Trois C), approchera la définition donnée par Jacques-André Lavier** :

Le médecin chinois est un thaumaturge : il remet le malade en contact avec le Ciel.

 

Cependant, le Ciel, au lieu de tomber sur la tête des hommes, comme le craignaient, dit-on, les Gaulois, s'en est plutôt éloigné, et il sera difficile de l'approcher, ou de faire avec.

Mais si le praticien sait où aller, pourquoi s'y rendre, et comment y parvenir, il ne devrait pas hésiter à passer outre les doutes raisonnables, et dans une action légitimement plus conforme aux critères de la Tradition, jouer son rôle de transmetteur d'énergies en reconstituant le mieux possible le protocole perdu du rite ancestral.



* Médecine chinoise antique et Tradition, chez l'auteur - 30 €… Commande par la rubrique "Commentaires" ci-dessous.


** Jacques-André Lavier est le restaurateur de la médecine chinoise antique, dont il a traduit en termes précis la nature, l'origine, et le fonctionnement particulier au sein de la Tradition primordiale.

 

jeudi 28 avril 2022

Place aux images ...

 Sortant d'un épisode assez contraignant d'écriture, je laisse mon clavier se reposer. Je vais simplement fouiller dans ma collection d'images bizarres, et je vous laisse jouir du spectacle...

*


Sans légende


Difficile de se croiser, là...


Comment naît un amandier (photo DCO)


Un arbre affectueux

Sans légende... (j'en mettrai une demain).



Ce chevalier dans un musée d'Innsbruck est réputé avoir les c... porte-bonheur !
(photo DCO)



L'orage ne va pas tarder... (photo DCO)



"Nous vous prions de laisser les toilettes propres pour le respect de ceux qui viennent après vous. Merci.
(On ne vous dit pas de faire au centre, mais au moins d'essayer de faire dedans)"
Ormea, Italie
(photo DCO)



"Cinq, ça suffit"
Cinq enfants sans doute, USA (photo DCO)




Escalier métaphysique, Châlons sur Saône
(photo DCO)



L'école n'est plus ce qu'elle était... La Londe, Var
(photo DCO)



Cette vielle page d'écriture n'est qu'une plantation abandonnée,
vue par Google Earth



Et non, ce n'est pas le village de Don Camillo
(photo DCO)



La photo doit être prise à Venise pour cette Ferrari flottante?



Pétards interdits... Saint-Florent
(photo DCO)



Ça existe ça ?
(photo DCO)



Monument Valley comme vous ne l'avez jamais vue !



Ne pas confondre avec modelage à la machine...
(photo DCO)





C'est plus facile à lire si on ne va pas trop vite...
Moissac-Bellevue (photo DCO)

 


Le panneau ne s'envolera pas. Solliès-Toucas
(photo DCO)



Une belle image de renaissance, pour terminer...

À suivre...


jeudi 3 mars 2022

Á la Une...


Pour accéder directement à l'un des derniers articles, cliquez sur son titre s'il est souligné (lien). 
Pour une recherche plus générale, le mieux est d'aller dans la colonne de droite dans la rubrique “Archives“ et de cliquer sur un millésime puis sur un mois. Normalement, vous y trouverez la liste des articles sous forme de liens. Vous n'avez plus qu'à cliquer sur le titre-lien qui vous ouvrira l'article recherché. 
- Place aux images (photos bizarres, avril 2022)
- Pourquoi un blog (chronique, mars 2022)
- La brouette gravidique (chronique, février 2022)
- Les jumeaux de l'espace (nouvelle, janvier 2022) 
Du lilas en décembre ! (constat, décembre 2021)
Une leçon de la Tradition (chronique, août 2021)
Le Sage et la vaccination   (chronique, avril 21)
-  Les Oiseaux et le Covid ... (BD, mars 21)
- La Tradition en question(s)... (chronique, déc 20)
Comment gagner beaucoup d'argent... (chronique indignée, nov 20)
Inventer une maladie ? (chronique indignée, oct 20)
- Mes lecteurs du bout du Monde, (chronique, oct 20)
-  Encore ces oiseaux !  (BD oct 20)
- Quoi lire, sur le blog ?  (septembre 2020)
La corruption est avérée... (chronique, juin 2020)
Confinement ou liberté prochaine? (chronique, av 2020)
Le tournevis rouge (nouvelle, avril 2020)
Dessin contre le corona virus (avril 2020)
Une Alpine pour faire chanter (nouvelle, avril 2020)
Confinement... (chronique, avril 2020)
- Être vieux, c'est quoi? (chronique, nov. 2019)
- SIDA et malversations ( chronique, octobre 2019)
- Coup de gueule... (chronique, octobre 2019)
- Ah, ces Oiseaux... ( BD juin 2019)
- Kim Jung Gi, dessinateur diabolique...(doc. juin 19)
- À vélo vers Compostelle 7- fin (récit, avril 19)
- À vélo vers Compostelle 6 (récit, mars 19)
- À vélo vers Compostelle 5 (récit, fév. 19)
- À vélo vers Compostelle 4 (récit, janv. 19)
Des robots pornos? (questionnement, janv. 19)
- À vélo vers Compostelle 3 (récit, déc. 2018)
-
À vélo vers Compostelle 2 (récit, nov 2018)
- À vélo vers Compostelle (récit, nov 2018)
- Le Canard en fer blanc, Eroll Flynn... (oct 2018)
- Marine à voiles et Tradition (août 2018)
- Ya p'Yuka... bien choisir ses aliments (août 2018)
- L'autre qui parle... (inclassable, juil 2018)
- Le gant perdu (nouvelle, mai 2018)
- Les sources de monsieur Graminet (mai 2018)
- Le clignotant droit, un faux-ami... (mai 2018)
- Science Fiction?  (nouvelle, avril 2018)
- Le Temps, l'Espace... (complété, 26 avril 2018)
- Drôles d'oiseaux... (avril 2018)
- Pas d'article nouveau... (mars 2018) 
- Des cercles dans les blés...(fév 2018)
- Les gentils qui veulent votre bien... (fév 2018)

- La voiture électrique pollue... (janv 2018)
- Changer un pneu soi-même (technique, janv 2018)
- Les secrets du différentiel (technique, janv 2018)
- Les autos d'avant (chronique, janv 2018)
- On ne gagne pas à tous les coups (nouvelle, janv 2018)
- Promesse tenue (mini nouvelle, déc 2017)
- Bon voyage, M. le Comte! Hommage à J. d'Ormesson (déc 2017)
- Quand j’étais petit, le pain d’épices était meilleur… (nov 2017)
- Savoir ce que l'on dit... (oct 2017)
- Retour sur : SIDA pas contagieux, vrai ou faux? (oct 2017)
- Les vicissitudes de la félicité, ou les moutons de la bien-aimée (Nouvelle, oct 2017)
- René Guénon pour les nuls... (22 sept 2017)
- Les retrouvailles improbables... (Nouvelle, sept 2017)
- La langue des oiseaux- Birds dessinés (août 2017)
- L'homme du marché (une nouvelle d'Antoine, août 2017)
- Le SIDA ne serait pas contagieux... (juillet 2017)
- Le Ciel va plus vite que le Soleil ! (juillet 2017)
- De la ténacité des objets et de la beauté de Véronique... (juin 2017)
- Crise... d'accélération (mai 2017)
- Il y a processions et processions (mars 2017)
- Ça n'est pas mesurable... (février 2017)
- Des nombres sans mathématique (3) février 2017
- Délivrance informatique (fable, janv 2017)
- Des nombres sans mathématique (2) (janv 2017)
- Des nombres sans mathématique (1) (janv 2017)


Nota :
Pour les articles plus anciens, depuis 2013, voir la liste "Catégories" ou "Archives" dans la marge de droite...


mardi 1 mars 2022

Pourquoi un blog ?

Voici un texte que je vais tâcher de garder en page d'accueil ...

*

J'aurais pu écrire aussi : quel est le but d'un blog? Ou bien encore : Pour quelles raisons créer un blog? Comme à l'examen, je me donne deux heures pour répondre…

Dans le désordre, voici quelques suggestions susceptibles de participer à l'explication de la mode actuelle de ce moyen d'expression.
Tout d'abord, il n'y aurait pas de blog sans l'ordinateur, et bien sûr, sans Internet. Mais comment se détourner de la magie de ce moyen de communication simple, et… mondial, et refuser les possibilités qu'il nous offre?
Une raison d'ordre psychologique est la croyance que son propre blog va être lu par des millions de personnes. Cette perspective immodeste et irréelle donne sans doute une sorte de sentiment d'importance à l'auteur.
Il est des êtres — je connais bien l'un d'entre eux — qui s'expriment mieux par l'écrit que par la parole. Et quoi de plus facile que d'encore fignoler son texte avec un logiciel d'écriture? Quant à savoir s'il va être lu, c'est une autre histoire. Les croûtes du peintre du dimanche seront-elles vues par d'autres que les proches?
Quel que soit leur domaine, les notions qui ont de l'importance à nos yeux ne sont pas toujours intéressantes pour les autres. Et nous avons généralement grand besoin de nous exprimer à leur sujet, lorsqu'elles nous tiennent à cœur… Pour éviter d'ennuyeux monologues au foyer, ou des incompréhensions lors de réunions d'amis, exposons-les sur le blog! Ça ne gêne personne, et permet bien souvent de faire à cette occasion le bilan de nos propres connaissances, de les vérifier, de les compléter, ne serait-ce que pour éviter d'écrire des contre-vérités.
Certains bloggeurs espèrent augmenter le cercle de leurs connaissances, d'autres plus pragmatiques celui de leurs clients potentiels.

Et je suis certain que ceux que la fonction de gourou attire, s'entraînent à la persuasion, sans états d'âme, en recherchant des adeptes plus que des lecteurs.
Personnellement, il m'arrive d'espérer intéresser quelques lecteurs par des sujets qui me passionnent. Les commentaires positifs ou critiques me manquent cruellement pour me faire une idée plus précise en la matière.
Mais je vais vous dire la vraie raison qui m'a poussé à créer ce blog : j'ai toujours eu la certitude que je devais le faire pour la simple raison qu'un blog, c'est inutile.
Je vous incite d'ailleurs à me suivre dans le royaume magnifique de l'indispensable inutilité… De nombreux auteurs — et pas des moindres — se sont penchés sur cette notion, sans convaincre qui que ce soit, semble-t-il, mais en laissant derrière eux de

merveilleuses pages… inutiles.

Bien après que Socrate, condamné à la ciguë, se mit à l'apprentissage de la flûte la veille de sa mort, d'autres ont clamé l'importance de l'inutile. Voyez plutôt :

 

— C'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! (Edmond Rostand).

 

— Il n'y a rien d'inutile en nature ; non pas l'inutilité même. (Jean Rostand).

 

— Rien n'est plus utile que la recherche inutile. (Jean-Paul Sartre).

 

— L'inutile et le superflu sont plus indispensables à l'homme que le nécessaire. (René Barjavel).

 

— La littérature est parfaitement inutile : sa seule utilité est qu'elle aide à vivre. (Claude Roy).


Et n'oubliez pas le manifeste énergique de Nuccio Ordine : L'utilité de l'inutilité.  (Les Belles Lettres).


Pour en terminer avec le sujet, je dois vous dire qu'il y a quelque temps, j'ai proposé à mes amis d'un forum consacré à la marque Alpine, une association virtuelle dont je suis le président à vie, et qui s'intitule Le Mouvement pour l'Indispensable Inutilité, dont le sigle s'écrit : Mii.

Sa création était inutile, mais...


Bonnes lectures,

D.C. O.

 

lundi 28 février 2022

La brouette gravidique

"Le monde est devenu fou !" Cette expression est entendue de plus en plus souvent à propos des événements météorologiques bizarres de plus en plus fréquents, mais aussi en ce qui concerne le comportement des habitants de la planète. J'allais dire "nos semblables", mais je me refuse de faire partie de cette espèce humaine qui ne sait plus quoi inventer pour aller à l'encontre de la normalité la plus élémentaire.


Inutile de s'attarder sur la folie des dirigeants des pays occidentaux qui confondent philanthropie et masochisme, en laissant ouvertes leurs frontières aux envahisseurs venus du Sud, et pire en les attirant par de scandaleuses allocations indues.

 

Dans le domaine plus restreint de la personnalité, ne voit-on pas ces comportements vestimentaires ahurissants, comme les pantalons volontairement déchirés, ou à la ceinture trop large qui tombent sur les fesses? Que dire des accessoires de vaches accrochés aux narines ou aux lèvres, des tatouages de portes de chiottes, des barbes de trois jours soigneusement entretenues...

 

Les petits enfants se voient maintenant abusivement consultés par des pervers de tout poil qui viennent s'informer de leur opinion à propos du sexe dont la nature les a dotés.

— Mon cher enfant, es-tu heureux d'être un garçon? N'as-tu jamais eu à l'idée de devenir une fille ?

De nos jours, d'ailleurs, le mot sexe ne se dit plus, et ses attributs qui permettaient de différencier un garçon d'une fille, n'ont plus aucune légitimité. On doit remplacer ces notions ringardes par le mot "genre", et abandonner son rôle d'éducateur, pour demander aux petits d'homme s'ils veulent apprendre à pisser debout ou accroupis.

 

La règle grammaticale du masculin pour parler d'une notion comportant des appartenances au masculin ou au féminin, n'existe bientôt plus, car cela crée une discrimination vis-à-vis des femmes les plus sottes. Il faut donc écrire :

— les Français et les Françaises sont les habitants de...

— les auteurs (-res) sont invités (-ées) à ... 

Si cela continue, on sera bientôt contraints d'écrire :

— les chiens et les chiennes sont des mammifères...

Mais ce n'est pas tout nouveau, car cela avait en son temps conduit Coluche à haranguer la foule Bruxelloise à sa façon :

— Belges, Belges!...

 

Mais le domaine de la sexualité est celui qui réserve le plus de surprises. Sans entrer dans le détail, ce qui m'a récemment frappé, concerne l'importance que l'on accorde dans nos sociétés aux "transgenres". Ces malheureux qui — avec ou sans l'aide d'un environnement désaxé — veulent changer de sexe, exigent maintenant la considération générale, au lieu de cacher leur anormalité pathologique.

Les hommes devenus femmes sont autorisés à participer aux épreuves sportives avec les représentantes du beau sexe, pourtant handicapées par une masse musculaire inférieure à celle des (encore) fabricants de progestérone.

 

Les couples homosexuels masculins qui veulent devenir parents, louent un utérus qui va leur fabriquer un être sans bagage affectif, que la mère pondeuse leur livrera à domicile.

 

Parmi ces malades, certains individus de sexe mâle ont exprimé un désir exacerbé de porter un enfant, comme la nature le permet aux femmes, et bien sûr, de le mettre au monde.

Cette idée farfelue est arrivée aux oreilles de scientifiques, qui après réflexion, ont expliqué que théoriquement, c'est une chose possible. Voici comment les choses pourraient se passer, d'après un éminent personnage du monde de la science, qui l'expose avec humour dans son dernier livre*.

 

Il est possible de greffer un utérus, comme on le fait parfois chez des femmes qui en sont dépourvues à la naissance. Donc on ferait pareil chez un homme, et même, l'utérus pourrait déjà être déjà ensemencé. Cet organe serait greffé dans l'abdomen où quelques branches artérielles détournées l'alimenteraient. Sans oublier les prescriptions d'hormones femelles et de produits anti-rejet.

Une autre solution est possible, qui consisterait à insérer le greffon dans une des couches tissulaires qui entourent les testicules, où se trouve une membrane très favorable, l'albuginée. Avec les mêmes précautions que précédement.


Quoi qu'il en soit, nous explique le savant, il y aurait toujours des difficultés : dans la première éventualité, il faut penser à la nécessité d'une césarienne. Dans la seconde, il faut acheter une brouette.

 

 

*Merci monsieur Boris Cyrulnik, pour votre dernier ouvrage passionnant : "Des âmes et des saisons".

 

 

dimanche 30 janvier 2022

Les jumeaux de l'espace

 Non, nous ne sommes pas seuls dans l'univers, d'autres planètes que la nôtre sont habitées, et nous y avons même des envoyés spéciaux. 

Voici un de leurs derniers reportages à l'intérêt indubitable, qui sera sans doute mieux compris par les personnes qui ont lu, dans ce blog, les articles suivants :

    Science Fiction

    Les sources de M. Graminet


***


Mars 1949,

 

Sur la planète Qsdfg, la journée s’annonçait mal : depuis son arrivée, l’appareil à messages n’arrêtait pas de crépiter, apportant à Nbvcx, dit le Responsable, plus de raisons d’inquiétude que d'espoir d'appréciations flatteuses.

Le Responsable avait déjà été convoqué au Siège, où le Grand Ordonnateur lui avait fait des remarques accompagnées de menaces, en le mettant en face des incidents récents concernant des missions importantes, mal exécutées, et sous sa responsabilité.

— Mon cher Nbvcx, je vous aime bien, mais tout a des limites! Considérez que c’est la dernière fois que je tolère de telles dérives et de tels échecs dans la réalisation de notre programme démographique! La prochaine fois que vous vous trouverez dans ce fauteuil sera pour vous entendre signifier votre licenciement, et sans solde! Vous êtes prévenu. Faites une enquête sur cet incident et arrangez-vous pour que la Collecte des Trois Mois se passe désormais sans encombre, elle nous coûte assez cher ! Il y va de votre situation, suffisamment privilégiée je pense, pour vous inciter à fournir les efforts nécessaires au redressement du service qui se trouve sous votre autorité. J’espère avoir été assez clair !

 

La mécanique si bien rodée, qui donnait toute satisfaction depuis des décennies semblait se dérégler peu à peu. Elle avait été mise au point lorsque les autorités de la planète Qsdfg s’étaient rendu compte de l’importance des graves conséquences démographiques de la stérilité de plus en plus flagrante des femelles qui la peuplaient, et qui ne la re-peuplaient plus assez.

Le Très Grand Ordonnateur avait convoqué les meilleurs spécialistes de la planète, et après des mois de travaux et de recherches, un programme de Mères Porteuses Humaines avait été mis au point. Il consistait à reproduire les essais les plus concluants qui avaient montré que les femelles de la planète Terre acceptaient les gonades des mâles originaires de Qsdfg, en produisant des embryons qui, terminés en laboratoire donnaient des rejetons pleins de qualités.

Cela exigeait trois interventions, une pour l’insémination, une pour le contrôle de la grossesse, et la dernière pour le prélèvement de l’embryon à trois mois. Ces évènements n’étaient pas enregistrés dans la mémoire des femmes concernées, car un procédé les privaient de la possibilité de s’en souvenir. Elles ne s’apercevaient que d’un petit saignement de nez, et parfois d’une gêne à l’ombilic, et aussi de la suspension de leurs règles pendant un trimestre.

 

Revenu dans son bureau, le dénommé Nbvcx passa sa longue main décharnée sur son crâne lisse. Pendant un instant, il fit jouer ses doigts sur ses tempes où battait maintenant un pouls désordonné par l’inquiétude. Que s’était-il passé avec cette jeune paysanne ? Il décida de convoquer Mlkjh, le Cueilleur, avec lequel il avait déjà eu de petits problèmes.

— Enfin, vous voilà, Mlkjh, pouvez-vous m’expliquer pourquoi les choses ne sont pas passées comme d’habitude, avec cette  fille de la campagne ukrainienne?

— Je suis désolé, Maître Responsable, des évènements particuliers ont eu lieu, qui n’étaient pas prévus dans notre règlement.

— C’est-à-dire ?

— Et bien, voilà, il y a trois mois, nous avons procédé comme d’habitude à l’insémination. Personne ne nous a vus pendant le vol stationnaire de nuit, au-dessus de la grange. La fille endormie a bien été téléportée dans notre vaisseau où l’Inséminateur lui a injecté la semence. Il n’a pas oublié de pratiquer la pose de l’implant anti-mémoire dans la base du crâne, en passant par la narine droite comme le précise le cahier des charges. La fille a été remise dans son lit, et la mission rapportée comme réussie.

— Alors, les ennuis ont donc eu lieu lors du prélèvement ? Mais pourquoi un protocole parfaitement au point depuis des années a-t-il échoué, cette fois?

— Je le regrette, Maître, mais rien n’a fonctionné : il faisait un temps d’orage qui nous a gênés, puis les chiens se sont mis a aboyer. Alors un humain est sorti avec une sorte d’arme et a dirigé vers nous une série de détonations qui ont attiré d’autres individus. Nous n'avons pas eu le temps de téléporter la femelle jusqu'au vaisseau, et nous n'avons donc pas pu faire la Collecte des Trois Mois. Nous avons appliqué le règlement et sommes partis. Nous sommes retournés plusieurs fois, mais la fille était introuvable. Et maintenant le délai est passé, je le crains…

— Mais c’est incroyable! Je ne suis secondé que par des amateurs! Des incapables! Vous et vos collègues serez convoqués devant le Grand Conseil, car ceci est très grave! Et je risque gros moi-même.

— J’en suis conscient, Maître, mais nous avons fait notre possible, et n’avons pas pu localiser cette femme, qui est dans la nature avec des embryons de jumeaux mâles dans son ventre, comme nous avons pu le constater lors du contrôle des Quarante-cinq Jours.

— Mais, bande d’incapables, vous rendez-vous compte que si on ne la retrouve pas, elle va, dans 4 ou 5 mois, accoucher d’êtres pas tout-à-fait humains ! Cela va faire du bruit, et peut-être gêner nos actions futures !

— Oh, Grand Maître, d’après le docteur Uytrez, ils devraient être peu différents des autres humains… Très intelligents, peut-être un peu bizarres dans leur comportement, mais c’est à peu près tout.

— À peu près ? Que voulez-vous dire exactement ?

— Bah, ils auront sans doute quelques caractéristiques pas très normales pour les humains, mais qui nous sont habituelles, comme un peu de macrocéphalie. Mais ce qui sera surtout apparent chez eux sera un drôle de menton, plutôt hypertrophié…